Père Daniel Maes (81), père prémontré belge (Abbaye Postel-Mol), nous visita pour la première fois en 2010 ; il fut touché par notre monastère. Il quitta son abbaye à Postel après une période de discernement pour venir habiter chez nous (bien qu'il y retourne de temps en temps et y est toujours attaché). Aujourd’hui il est le directeur des études au monastère. Son zèle pour la souffrance du peuple syrien lui a donné beaucoup de sympathie en Belgique et en Hollande. Il aide beaucoup les syriens grâce à ses contacts dans ces deux pays qui envoient de l’argent et toutes sortes d’autres aides dans des containers. Tous les jours il nous célèbre la messe dans le rite latin. Notre prêtre de la paroisse vient pour les grandes fêtes liturgiques pour nous célébrer la messe dans le rite byzantin.
Qui est-il?
P. Daniel Maes, père prémontré de l’abbaye flamande de Postel en Belgique, fut durant vingt ans père hôtelier dans cette abbaye. Il a enseigné la théologie morale d’abord aux candidats prêtres des prémontrés flamands et après aux séminaristes du grand séminaire du Bois-le-Duc aux Pays Bas. En 1975 il était nommé responsable du mouvement du Renouveau Charismatique Catholique en Flandre et dans cet esprit il a organisé, entre autres, des sessions pour les familles (à Hoogstraten) et des grandes retraites pour des prêtres (à Bonheiden-Malines). Il était responsable pendant environ vingt ans d’une nouvelle communauté monastique catholique « l’étoile de David » dans le domaine des sœurs franciscaines missionnaires de Marie à Gooreind-Anvers.
Comment a-t-il appris à connaître le Seigneur ?
Né dans une famille pieuse, il voulait se consacrer déjà très jeune à Dieu et devenir prêtre. Dans la foi vivante de sa mère il a reconnu l’amour de Dieu. La communauté de l’abbaye de Postel a éveillé en lui un profond désir vers la vie monacale et vers l’apostolat. La découverte du mouvement mondial du Renouveau Charismatique lui a fait connaître l’engagement concret dans la vie de l’Esprit Saint. Ainsi il voulut se consacrer au renouveau de l’Eglise dans ses divers aspects : la vie religieuse, la prêtrise, les familles, le soin pour les pauvres et les réfugiés. Dans ces réalités il a reconnu la face de la Sainte Trinité, le Père, le Fils, l’Esprit Saint. En 2004 il a été profondément touché par le mouvement mondial œcuménique qui veut retourner vers l’unité originelle de l’Eglise : ‘ce champ où pousse l’antique olivier et dans lequel s’est fait et se fera la réconciliation entre les Juifs et les Gentils’ (Concile Vatican II ; Lumen Gentium).
Comment a-t-il appris à connaître le Monastère ?
Dans les grandes réunions du mouvement mondial œcuménique (Vienne 2004, Jérusalem 2006), il a rencontré mère Agnès-Mariam de la Croix, fondatrice et higoumène de l’Ordre de l’Unité d’Antioche. Elle l’a invité à venir visiter sa communauté dans le monastère de Mar Yakub à Qâra en Syrie. Il y a passé deux mois en 2010 et il fut touché par le lieu. Mère Agnès-Mariam lui a demandé s’il ne voulait pas s’engager pour l’organisation d’une année propédeutique pour la formation des candidats prêtres, ce qu’il a accepté avec joie. Il aide en même temps à la croissance spirituelle de la branche masculine de notre monastère. C’est comme si Dieu l’avait préparé par sa vie antérieure à cette multiple mission : vivre une réforme de la vie monastique dans un esprit œcuménique et charismatique, aider à une bonne formation de prêtres-moines pour ce temps, s’engager envers les pauvres spirituels et matériels.
Comment vit-il cette guerre ?
Quand il est venu pour la première fois en Syrie en 2010 il a été agréablement surpris. Au lieu de trouver une dictature terrifiante dans un pays islamique, il découvrit une société harmonieuse et un très grand esprit d’hospitalité, aussi bien de la part des musulmans que de la part des chrétiens. Il a joui de la sécurité sans limites partout dans ce beau pays et constata que le peuple syrien a une volonté ferme pour vivre en unité comme une seule famille. Avec une grande tristesse et incompréhension il a constaté la croissance des attentats, meurtres, destructions et cruautés de toutes sortes. Tout à coup le monde occidental semblait déterminé pour détruire la Syrie.
A cause de la grande insécurité, la Communauté a pris toutes les mesures de sécurité nécessaires avec des restrictions peu agréables pour la vie de tous les jours. La Communauté prie et espère que finalement l’amour règnera sur la folie afin que le peuple Syrien apparaisse comme un signe de paix et d’unité pour le monde entier.
(Sur la photo vous pouvez voir Père Daniel dans l'overall bleu)